Discution inconséquente, rime manquante

Comment converses-tu avec une personne
Si vos lèvres ne sont pas entièrement
Destinées à la parole véridique
Qui submerge cette existence pudique ?
Les mots de l’âme éclipsés
Par nos messages mal structurés,
La flamme du cœur enivrée
De vertu, de vin et de poussière.
L’on est comme des anges tombés de l’Olympe
Entre les Dieux l’on s’est révolté
Car leurs idéaux nous surmontaient
Et les démons nous proposaient une rampe
Vers un monde plus simple
Où les humains vivent en harmonie
Sans se soucier des normes préétablies,
Qui guident et affaiblissent
Notre cœur et esprit.
Il n’y a rien de plus honnête
Et de plus humainement vrai
Qu’une conversation entre deux
Qui dérive sans objection ;
Une personne parle et l’autre écoute,
Sans penser à la réponse avant qu’elle s’écroule
Entre les mensonges et les paroles
Des indignes d’être présents.
Le corps humain en unisson
Entre les notes de notre chanson
Nous formions une harmonie
Trop mystique pour être suivie.
Me parlez pas de discutions
Si vous perdez la raison
Dès qu’un argument vous effraie
Car votre vision il agresse.
Laissez le silence vous apporter
Les réponses tellement cherchées
Les mots veulent plus de questions
Et nous en avons déjà en trop.
Dans la génération des communications
Nous nous perdons entre l’unisson
Laissez donc la déraison
Être la source de vos paroles.

Au chat blanc sur le toit

Il y a quelque chose que nous perdons énormément avec le temps et que je trouve très perturbant. Nous ne regardons plus le monde extérieur comme auparavant. Quand était la dernière fois que tu t’es arrêté à regarder un oiseau pratiquer sa danse avant le printemps qui l’aidera à séduire une femelle lorsque le temps est bon ? Quand as-tu pris le temps de contempler une fleur mûrir se transformant en toute autre chose ? Déjà pourquoi nous disons ‘prendre le temps’ comme si l’on serait son maître ? Ne sommes nous tous des éphémères versions de nos antécédents ? Eux aussi chassés par l’horloge ?
Cela est un autre sujet mais la nature de ma pensée réside sur le changement, et quoi de plus changeant que le temps ? Nous perdons cette [tradition ?] de contempler la nature comme elle est, d’entendre les oiseaux chanter le bon jour, de sentir la brise retentir face aux feuilles d’un arbre?
Et regardez nous; nous nous croyons maîtres du monde quand nous sommes des prisonniers dans nos cerveaux. Des syndromes de dépression, des manques affectueux, de la violence inspirée aux jeunes, des âmes perdues qui nient le changement. Dans d’autres cultures, le changement est pourtant vu comme quelque chose de bon, de transition. Nous sommes nôtre réalité et tout le reste tourne sans nous. Nous avons des choix mais pas de contrôle sur les résultats. Pourquoi désirer le pouvoir sur la totalité des événements si l’inattendu est souvent le plus intriguant ? Comme la fleur dans le champ nous ne choisissant pas notre couleur, nous sommes maîtres de nos pensées et de ce que l’on décide d’en faire.

Et ce que l’on décide de faire est de glorifier des personnes sans éducation, de propager l’idée qu’un être doit prospérer dans la forme et jamais le fond. Les nouvelles générations sont de moins en moins intéressées par la culture, de plus en plus méprisant envers la rationalisation, envers le développent personnel et la simplicité – et non pas la simplicité économique et individualiste mais nous sommes méprisants envers la simplicité de l’âme. Ceci n’es pas un problème des nouvelles générations, cela proviens de bien plus loin, d’une marginalisation totale.

Ce matin je regarda un chat blanc traverser les toits des maisons à la recherche d’une place pour s’endormir et méditer. Le calme de ce chat, paisible face aux difficultés rencontrées sur le chemin – il les prends une par une comme elles arrivent, serein, il apprends du passé et continu sa route sur le présent environnement – me fis songer sur un monde d’un autre temps. La vie semble bien plus accessible quand nous n’attendons rien en échange, quand nous acceptons notre place et vivons sans expectations, comme tout être naturel avant que nous nous proclamons maîtres.

Nous sommes maîtres d’un vide que nous avons créé, d’une illusion que nous prolongeons avec nos peurs. Et tout ce contrôle que nous pensons avoir gagné, n’a fait que attirer les maux psychologiques nous faisant vivre dans la société la plus perturbée de notre existence. Tous les enfants devraient avoir au minimum une heure d’observation naturelle par jour, tous les hommes et femmes pareillement. Peut-être un de ces vastes modèles nous donnera la paix intérieur que nous manquons tellement.

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Smoked too much weed and this came to me, never mind, be free

J’avais gardé un bédo de weed
Pour si tu songeais à moi la nuit,
Mais cette herbe est pourrie
D’attendre sans armistice.
J’ai entendu que tu as un canon
Et il pointe dans ma direction,
Gaspille pas tes intentions
Mon âme n’a pas d’armement.
Juste dis moi ce que tu veux
Et part sans laisser d’adieu,
Après tout nous sommes les deux
Des enfants qui cachent leur passion.
Je fume ce soir seul et j’entends
Le silence qui me rends anxieux,
Je songe des paysages du Japon
Si calmes entre les tremblements.
J’aimerais être aussi simple
Mais la raison m’échappe,
Quand le parfum d’un arbre
Me rappelle ton sourire âpre.
J’ai connu cet jour ensoleillé
La raison pour laquelle un poète,
Entre les flammes d’une comète
S’accroche aux ciments de la terre.
Désormais j’écris de moins en moins
Et tout semble s’évanouir dans le noir,
Quand mes yeux se ferment le soir
Toutes les chaînes parlent de toi.
J’ai balancé ma télé par la fenêtre
Mais j’entends toujours cette nouvelle,
Tu mors des lèvres qui ne sont pas les miennes
Tard le soir quand la lune est pleine.
Alors je fume, bois et j’écris
Sincèrement c’est inutile,
Les mots qui ne sont pas dis
Ne feront jamais de plaisir.

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Le chat

Il faut bien mourir de quelque chose
Me dit un chat aventureux;
De stupidité, de peur ou de pénurie
De poésie, d’amour ou de whisky
Mais il faut bien mourir.
Il faut partir de telle façon
Que les yeux de la mort
Pleurent avec passion
D’une vie si pure prendre.
Mourir ne pourrait jamais
Être quelque chose nette
Sans que l’on lui laisse
L’art qui reste pour naître.
Je regarda le chat vivre
Toujours en harmonie
Avec le temps et sa nature
Il maîtrise la quiétude.
Et ce comportement
Enivra avec ardeur
La flamme renaissante
D’une âme réjouissante.
Et entre les griffes du félin
Ecœurées de la guerre sans fin
J’ai aperçu mon être défilant
Face aux portes de la raison.
Le chat m’a quitté sans adieu
Une larme a lâchée mon œil
L’autre œil resta souriant
Face aux neuves expériences.

Taper sur la machine à 4h18 jusqu’à que vos doigts saignent un peu

Comment converses-tu avec une personne
Si vos lèvres ne sont pas entièrement
Destinées à la parole véridique
Qui submerge cette existence non-pudique ?
Les mots de l’âme éclipsés
Par nos messages mal structurés,
La flamme du cœur enivrée
De vertu, de vin et de poussière.
L’on est comme des anges tombés de l’Olympe
Entre les dieux l’on s’est révolté
Car leurs idéaux nous surmontaient
Et les démons nous proposaient une rampe
Vers un monde plus candide
Où les humains vivent en harmonie
Sans se soucier des normes préétablies
Qui guident et affaiblissent
Notre cœur et esprit.
Il n’y a rien de plus honnête
Et de plus humainement vrai
Qu’une conversation entre deux
Qui dérive sans objection ;
Une personne parle et l’autre écoute,
Sans penser à la réponse avant qu’elle s’écroule
Entre les mensonges et les paroles
Des indignes d’être présents.
Alors écoutons le chant des Hommes
Et laissons de côté le jugement
Prends la main de ton camarade
Et arrêtons ces algarades.

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